1. Mitch Albom, Premier appel du Paradis.
Coldwater est le théâtre de manifestations surnaturelles… par téléphone ! De nombreux habitants reçoivent des appels de défunts. La presse s’empare de l’affaire et rend compte quotidiennement de l’émotion et des espoirs de ces personnes ordinaires qui communiquent avec des proches – pensait-on – à jamais disparus. Sully Harding, un villageois veuf fraîchement sorti de prison, est convaincu que cette affaire n’est qu’un immense canular auquel il compte bien mettre un terme, n’en déplaise à son fils qui espère reparler à sa mère. Un best-seller mondial qui interroge avec légèreté notre rapport à la mort.
2. Djaïli Amadou Amal, Les impatientes.
C’est l’histoire de trois femmes peules, Ramla, Hindou et Safira, mariées à des hommes qu’elles n’ont pas choisis. Ramla a dix-sept ans quand son père la contraint de renoncer à son amour pour devenir la seconde épouse du mari de Safira, qui voit sa position menacée par l’intrusion de la jeune femme dans la maisonnée. Quant à Hindou, la sœur de Ramla, elle épouse son propre cousin. Une plongée bouleversante au cœur des foyers qui se révèlent être de véritables prisons pour celles à qui, dès qu’elles osent se plaindre des violences quotidiennes subies, on répète ce mantra qui rythme le roman : « Munyal ! Patience ! ».
3. Aharon Appelfeld, Mon père et ma mère.
Eté 1938, Europe Centrale. Comme chaque été, à l’image de l’ensemble de la petite bourgeoisie juive de la région, les parents d’Erwin se rendent dans un village de montagne bordé d’une rivière. L’enfant perçoit, sans pouvoir encore en percer le sens, les bribes d’anxiété émanant des adultes qui l’entourent. C’est le dernier été avant la guerre, dont on feint d’ignorer les signes avant-coureurs dans la douceur de ce lieu hors du « vrai monde » ; derrière l’oisiveté de façade, personne n’est dupe, les temps s’annoncent difficiles pour la communauté, qu’Aharon Appelfeld recrée par touches – paroles, gestes et regards – puisées dans la simplicité du quotidien.
4. Metin Arditi, Rachel et les siens.
Rachel est une dramaturge dont l’œuvre connait un succès retentissant à travers le monde. Elle est célèbre et célébrée, mais qui connait vraiment son histoire ? Elle passe son enfance à Jaffa en Palestine, sa famille partageant sa maison et son quotidien avec des Arabes chrétiens, les Khalifa. Malheureusement, les conflits religieux vont faire voler en éclats l’amitié entre les deux familles. Rachel va connaître l’exil, en Turquie puis en France, avec toujours la farouche volonté de vivre pour sa passion : le théâtre. Et c’est finalement dans cette vie tumultueuse, qu’elle trouvera la matière des pièces qui contribueront à son succès.
5. Amy Belding Brown, L’envol du moineau.
Massachussetts, 1672. Mary Rowlandson est membre d’une communauté de puritains anglais, dont la rigidité morale lui donne le sentiment de vivre comme un oiseau en cage. Enlevée par les Indiens qui ont attaqué son village, elle va être intégrée à la tribu et s’accomplir en tant que femme au sein d’un peuple qui vit au rythme de la nature. Un roman salué par Jim Fergus, l’auteur de Mille femmes blanches.
6. Hans Fallada, Seul dans Berlin.
1940. Alors que l’Allemagne nazie célèbre la capitulation de la France, Otto Quangel pleure son fils. Les exactions du régime vont petit-à-petit le pousser à commettre des actes de résistance qui vont influer sur les autres occupants de son immeuble, véritable clé de voute du roman. Seul dans Berlin est le plus célèbre des romans de Hans Fallada, auteur allemand majeur de la première partie du XXe siècle, dont l’œuvre est malheureusement encore trop méconnue, malgré un style fluide et vivant, véritable porte-voix des marginaux et autres oubliés de l’Histoire. A découvrir absolument.
7. Caryl Férey, Lëd.
Dans le ciel de Norilsk se succèdent les aurores boréales, mais la vraie richesse de la ville se trouve en son sol : nickel, cuivre, cobalt. C’est aussi son fléau ; La ville la plus septentrionale du monde est aussi l’une des plus polluées. La misère est partout alors qu’on extrait des milliards de roubles de la terre. Des cadavres aussi. Au lendemain d’un ouragan arctique, celui d’un éleveur de rennes est retrouvé dans les décombres d’un immeuble. Une affaire crapuleuse dans un climat de corruption généralisée, confiée à Boris, le banni d’Irkoutsk, aussi buté que la vodka, qui à -60°C ne gèle pas.
8. Roger Frison-Roche, La piste oubliée.
L’équipée folle d’une troupe de l’armée coloniale française menée par le lieutenant Beaufort et accompagnée du jeune ethnologue Lignac. L’ingénu découvre rapidement que ses compagnons ne le sont point. Ce n’est pas par amour de la science qu’ils se sont engagés dans cette expédition ; ils mènent une mission « parallèle » : capturer mort ou vif, Akou, un assassin en fuite. Mais la beauté des paysages aveugle les hommes étrangers qui en oublient les mille dangers, quand elle ne leur fait pas simplement perdre la raison. Un roman d’aventure aux décors démesurés par l’auteur de Premier de cordée.
9. Liane Moriarty, Neuf parfaits étrangers.
Neuf citadins délaissent leur quotidien stressant pour une cure régénérative au Tranquillium House, un lieu dédié au lâcher-prise et à la méditation où les téléphones portables sont absolument proscrits. Une expérience onéreuse en vase clos, au relent sectaire, qui aura certes des effets, mais peut-être pas ceux escomptés. L’auteure australienne s’attaque avec jubilation au phénomène des séminaires new age et à la quête du « bien-être » à tout prix.
10. Amélie Nothomb, Les aérostats.
Ange est étudiante en philologie à Bruxelles. Pour payer son loyer, elle accepte de donner des cours particuliers à Pie, un lycéen de seize ans dyslexique. Elle tente de lui transmettre l’amour de la littérature tout en échappant à la surveillance du très riche et très envahissant père de Pie, qui n’a pas pour habitude d’être contrarié. L’auteure aux chapeaux exubérants explore à nouveau ce thème qui lui est cher : l’adolescence. Un roman qui vous donnera envie de lire, de vivre la Guerre de Troie aux côtés d’Achille ou d’accepter la main hésitante de Julien Sorel.
11. Joyce Carol Oates, Femme à la fenêtre.
Femme à la fenêtre est un recueil de nouvelles dans lequel l’auteure américaine – aujourd’hui octogénaire et toujours aussi prolifique – déroule, avec une maîtrise des mots rare, sa vision acidulée des relations humaines. Elle se glisse avec la même agilité dans l’esprit d’une jeune femme, d’un homme mûr, d’un enfant, et sans surprise, c’est l’humanité toute entière qui n’en ressort pas grandi. Une plume contemporaine essentielle et qui, bien que corrosive, garde tout son éclat.
12. Delia Owens, Là où chantent les écrevisses.
Abandonnée à l’âge de dix ans par sa famille, Kya grandit dans les marais de Caroline du Nord. Vivant au milieu de la nature, elle ne s’est pourtant pas ensauvagée, car Tate, un garçon doux et cultivé, l’a prise sous son aile. Quand ce dernier l’abandonne pour rejoindre l’université, elle va croiser un autre homme dont elle aurait dû se méfier. Un hymne puissant à la nature comme il en résonne dans les régions sauvages de l’autre côté de l’Atlantique, qui a ému de nombreux lecteurs de part et d’autre de l’océan.
13. Maud Simonnot, L’enfant céleste.
Célian est un garçon rêveur qui connaît des difficultés en classe. Lorsque plus rien ne retient Marie, sa mère, en France, ils décident de s’embarquer vers une petite île de la Baltique, choisie par Tycho Brahe, un astronome démiurge de la Renaissance, pour y construire un observatoire gigantesque dans le but de redessiner la carte du ciel. Un ciel qui fascine également Célian, qui s’épanouit auprès de ses nouveaux amis, tout comme Marie. Un roman tout en douceur sur la promesse implicite de bonheur que fait une mère à son enfant.
14. Richard Wagamese, Les étoiles s’éteignent à l’aube.
Le père de de Franklin Starlight est mourant, détruit par des années d’alcoolisme. Celui-ci a une dernière volonté avant de quitter ce monde, que son fils l’emmène dans la montagne, sur la terre de ses ancêtres, afin de s’y faire enterrer. Le voyage dans les contrées escarpées de la Colombie britannique est prétexte à la transmission, celle de son histoire personnelle, ses amours et ses renoncements, celle de sa famille, celle du peuple amérindien, que le jeune Franklin entend vraiment pour la première fois. Une histoire qui ne doit pas être oubliée, et que Richard Wagamese a décidé de faire perdurer par le truchement de son œuvre ; une mémoire dont nous lecteurs, sommes le réceptacle.