UN BEL HISTORIQUE
Les premières traces de population sur le territoire de la commune ont été découvertes en 1970, sous la forme de pièces de monnaie datées de l'époque gauloise (270 - 274), et des fondations d'un édifice datant lui aussi du IIIe siècle.
La commune actuelle est née de la fusion des deux bans de Monswiller et Zornhoffen en 1790, après que la région ait eu à souffrir de nombreuses guerres : guerre des paysans, guerre de religion, guerre de trente ans, guerre de Dévolution...
Monswiller fut, dès le début du 19e siècle, le siège d'industries métallurgiques utilisant le force motrice de l'eau, d'abord sous l'égide du baron CHOUARD puis de Gustave GOLDENBERG, qui y a implanté et développé une usine d'outillage et de quincaillerie, entraînant ainsi l'essor de la commune. Gustave GOLDENBERG a eu une très grande influence sur le village, y construisant église, école et quartier ouvrier et y occupant la fonction de Maire de 1846 à 1852.
Après la deuxième guerre mondiale, l'entreprise a malheureusement traversé une période de déclin, jusqu'à la fermeture de l'usine dans les années 1970. Quelques bâtiments subsistent encore sur le site, transformés et occupés par de petites entreprises locales.
Pour plus de détails sur l'histoire de Monswiller, se reporter aux 4 fascicules, très documentés, édités par la S.H.A.S.E. (Société d'Histoire et d'Archéologie de Saverne et Environs) dans la collection "Pays d'Alsace"
- Monswiller, deux siècles d'histoire communale (1789-1995) / Ernest Meyer. Cahier n°188, III-1999
- Zornhoff : étude historique d'un site industriel ; première partie jusqu'en 1837. Cahier n°131, II-1985
- Gustave Goldenberg 1837-1871 : le Zornhoff ; deuxième partie. Cahier n°143-144, II-III 1988
- Documents Goldenberg : le Zornhoff ; troisième partie. Cahier n°151, II-1990
- Goldenberg&Cie : le Zornhoff ; quatrième partie. Cahier n°176, III-1996
Ces fascicules sont consultables à la médiathèque de Monswiller et à la SHASE.
(SHASE - Château des ROHAN - 67700 SAVERNE - Tél. : 03.88.71.06.01 - www.shase.org )
LA POLITIQUE SOCIALE DES GOLDENBERG
Comme beaucoup de ses collègues chefs d'entreprises au 19e siècle, Gustave GOLDENBERG a mis en place une véritable politique sociale, dans l'intérêt des ouvriers et de leurs familles mais surtout dans l'intérêt de son entreprise.
Il estimait qu’un ouvrier en bonne santé, nourri correctement et logé dans de bonnes conditions d'hygiène travaille mieux ! De plus, un ouvrier vivant au sein de sa famille est moins tenté par la boisson et mène une vie plus régulière qu'un ouvrier livré à lui-même pendant ses loisirs.
Gustave GOLDENBERG a donc construit une série de maisons ouvrières, toutes sur le même plan, louées aux familles de ses ouvriers.
Ces maisons se situaient entre autres rue du Zornhoff, non loin de l'usine, et comportaient 3 à 6 chambres, un jardin, où étaient cultivés les légumes, une étable pour élever quelques animaux, fournissant ainsi la base de l'alimentation. Une cave et un grenier permettaient stockage des légumes, sèchage du linge...
Ces maisons ont été au fil du temps transformées, l'une d'entre elles a été déplacée à l'Ecomusée d'Alsace, à UNGERSHEIM où elle témoigne de ces temps révolus.
Dans le même esprit, Gustave Goldenberg avait besoin de contremaîtres et de chefs d'ateliers sachant lire et écrire, il a donc créé une école pour les enfants, dont il a rémunéré le maître d'école et assumé équipement et frais de fonctionnement (allant jusqu'à fournir un "orgue harmonium à transposition" pour la classe de chant) .Pour inciter à la fréquentation de cette école, il n'a plus embauché à l'usine de garçons de moins de 14 ans, et à la condition qu’ils aient fréquenté l'école et fait leur première confirmation et communion solennelle. Plus tard, il a créé une deuxième école pour pallier au nombre grandissant d'élèves et pour pouvoir séparer les garçons et les filles.
Une autre innovation des Goldenberg a été la mise en place d'une caisse de secours, alimentée par les cotisations des ouvriers, et servant à payer les indemnités de maladie des ouvriers en cas d'absence pour raisons de santé et les secours mensuels aux invalides, aux veuves et aux orphelins. L'entreprise a également embauché des médecins spécialement dévolus aux soins des ouvriers malades.
L'ensemble de la politique sociale des Goldenberg est détaillé dans un document "Mémoire pour l'exposition internationale d'Amsterdam - 1869", conçu pour accompagner l'envoi des échantillons de la production de l'entreprise et destiné aux différents jurys.
Ce texte a été édité en 1990 par la S.H.A.S.E. (Société d'Histoire et d'Archéologie de Saverne et Environs) dans la collection "Pays d'Alsace" : Documents Goldenberg : le Zornhoff ; troisième partie. Cahier n°151, II-1990
Disponible auprès de la SHASE et en prêt à la médiathèque de Monswiller
(SHASE - Château des ROHAN - 67700 SAVERNE - Tél. : 03.88.71.06.01 - www.shase.org)
LES EX-VOTOS
L'église Notre Dame de l'Assomption abrite une importante collection de 86 ex-voto, datés de 1795 à 1825.
Au XIXème siècle Monswiller était un des plus importants pèlerinages à la Vierge de la région. Les pèlerins arrivaient lors des fêtes et trouvaient, devant l'église, plusieurs artistes peintres, auxquels ils décrivaient la cause à évoquer dans l'ex-voto : protection d'un fils soldat, maladie d'un proche, mais aussi remerciement pour avoir été épargné par une épidémie ou pour une guérison ou une naissance
Ces peintres avaient préparé d'avance des fonds, en plusieurs compositions, avec les éléments intangibles des ex-voto : la terre, le ciel, la Vierge à l'enfant, parmi lesquels les pèlerins faisaient leur choix.
Durant l'office religieux, les peintres personnalisaient les tableaux, pour les remettre à la fin de l'office à leurs commanditaires.
Les experts s'accordent à dire que quatre peintres (restés anonymes) sont les auteurs de la majorité des ex-votos, comme en témoignent les caractéristiques stylistiques.
Pour plus de détails sur les ex-voto de Monswiller, se reporter au fascicule édité par la S.H.A.S.E. (Société d'Histoire et d'Archéologie de Saverne et Environs) dans la collection "Pays d'Alsace" (Cahier n°114, I-198)
Ces fascicules sont consultables à la médiathèque de Monswiller et à la SHASE.
(SHASE - Château des ROHAN - 67700 SAVERNE - Tél. : 03.88.71.06.01 - www.shase.org )
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