1. Niccolo Ammaniti, Comme Dieu le veut.
Rino Zena est un anti-héros, un vrai. Chômeur, alcoolique et fasciste, il élève durement son fils Cristiano dont la garde est menacée par les services sociaux. Afin d’améliorer l’ordinaire, il tente un casse alors qu’une tempête fait rage, mais rien ne se passe comme prévu. Le roman social de l’Italie des déshérités, empli de fureur, d’humour noir et… d’amour.
2. Claro, Substance.
Benoît est un adolescent qui vit avec sa tante depuis qu’elle l’a arraché du cauchemardesque « Dortoir des entrailles ». Sous le toit de cette originale qui ne cesse de lui répéter qu’il est un enfant sans géniteur, commence pour Benoît une singulière quête des origines. Une histoire de fantômes baroque qui doit beaucoup au style inventif de Claro.
3. Erri De Luca, Le tour de l’oie.
Un vieil homme lit Pinocchio par une nuit d’orage. De la pénombre de la pièce, semble se manifester une présence, celle de l’enfant qu’il n’a jamais eu, à qui il décide de raconter sa vie mouvementée. Le vieil homme, comme souvent chez De Luca, n’est autre que la projection de l’auteur, qui signe un roman introspectif d’une grande finesse.
4. Isabelle Duquesnoy, La redoutable veuve Mozart.
Tout le monde connait Wolfgang Amadeus Mozart. Mais la postérité de ce compositeur de génie était pourtant loin d’être acquise au moment de son décès. Sans le combat acharné de sa veuve, Constanze, couverte de dettes et du mépris de ses contemporains, le nom du virtuose de Salzbourg serait à jamais perdu dans les limbes de l’Histoire. Quelle belle manière de rendre justice à cette femme exceptionnelle que ce roman historique jubilatoire !
5. Henrik Ibsen, Une maison de poupée.
Nora est mariée au banquier Torvald Helmer. Dans ce couple bourgeois typique de la seconde moitié du XIXème siècle, le mari donne les directives que l’épouse se doit d’exécuter. Quand Torvald tombe malade, Nora doit trouver des subterfuges pour contourner la tutelle maritale. Une pièce de théâtre sur l’émancipation féminine qui fit scandale et qui est aujourd’hui inscrite au registre international Mémoire du monde de l'UNESCO.
6. Mo Malo, Disko.
L’ennui de Qaanaaq Adriensen, le patron de la police groenlandaise, prend fin quand un corps est retrouvé dans la baie touristique de Disko, figé dans la glace d’un iceberg. Flanqué de son adjoint inuit Apputiku Kalakek, l’inspecteur va devoir faire face à sa plus mystérieuse affaire. Un vrai-faux polar nordique – derrière le pseudonyme à consonnance scandinave se cache un auteur français – qui souffle un vent de fraîcheur sur un genre pourtant glacial de nature.
7. Mathias Malzieu, Journal d’un vampire en pyjama.
De son année passée à lutter contre une maladie lui altérant la moëlle osseuse, Mathias Malzieu, a tiré un récit poétique peuplé d’êtres hauts en couleur, à commencer par Dame Oclès, la mort personnifiée. Non content d’avoir dupé la Faucheuse, l’artiste touche-à-tout, peu rancunier, extrait de ses heures les plus sombres tout un monde onirique sans oublier d’y embarquer les lecteurs.
8. Sylvain Tesson, La panthère des neiges.
Une partie de cache-cache sur les hauts-plateaux tibétains entre une poignées d’humains un peu bourrus et un fauve aussi majestueux que farouche, voilà le programme du livre de l’écrivain-voyageur, qui est bien entendu de l’aventure. Une traque de l’invisible dans les grands espaces himalayens, mis en mots avec brio, qui mène inéluctablement à l’introspection.
9. Martin Winckler, L’école des soignantes.
2039. Cela fait une dizaine d’années qu’un mouvement féministe a transformé le CHU de Tourmens en école de soins basée sur l’accueil bienveillant, l’empathie du personnel soignant et une approche globale des personnes. Une médecine centrée d’abord sur la santé des femmes, que le lecteur découvre par le biais d’Hannah Mitzvah, une informaticienne résolue à se réorienter professionnellement. L’auteur continue son exploration sans concession du monde médical avec ce roman d’anticipation détonnant.